Reg'Arts - Projet TOXONUC - Photo 2Institut pour l’Avancée des Biosciences
Toxoplasma gondii est un microbe adapté à tous les écosystèmes de la planète qui parasite la quasi-totalité des espèces à sang chaud, après ingestion, et colonise l’intestin puis tous les tissus. Une fois installé dans les tissus profonds, il provoque peu de dégâts et profite de son hôte afin de continuer à se développer lentement sous forme de kystes dans les tissus. Ainsi, il est possible de le porter toute sa vie, en particulier dans notre cerveau, sans le savoir.
Les scientifiques du projet TOXONUC cherchent à comprendre comment ce parasite, en forme de croissant et qui possède un pôle apical marqué, se déforme pour pénétrer à l’intérieur de nos cellules et naviguer dans nos tissus à la recherche de cellules cibles.
Zoom sur le regard artistique
Pour survivre, le toxoplasme doit se déplacer rapidement dans ces environnements tissulaires sans être endommagé par le système de surveillance immunitaire. Son architecture polarisée et sa structure élastique lui permettent de se déformer afin de progresser malgré les obstacles plus ou moins rigides auxquels il est confronté. Avec son pôle apical qui détermine la direction du mouvement, il construit un point d’ancrage dans la matrice sur lequel il exerce une force de traction pour se glisser progressivement dans un mouvement de type ressort. Cette séquence répétée lui permet de déplacer la longueur de son corps en quelques millionièmes de seconde, une véritable performance.
Toxoplasma gondii sait progresser dans un environnement complexe et changeant, successivement rigide et mou, en jouant de sa souplesse et sa flexibilité mais aussi en activant un moteur de propulsion efficace.
Projet TOXONUC - Photo 1 |
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Projet TOXONUC - Photo 3 |