Claire MaizaInformaticienne
Claire Maiza est maîtresse de conférence Grenoble INP-UGA au laboratoire Verimag (CNRS/UGA - Grenoble INP-UGA). Au sein de l’équipe “SharedResources” (ressources partagées) qu’elle copilote, ses recherches concernent la vérification temporelle des systèmes critiques.
Claire Maiza grandit loin de toute université, dans la campagne aveyronnaise. Après le lycée, elle se destine à des études de mathématiques, « prof de maths » étant le seul métier qu’elle connaisse dans cette discipline. À l’université, elle découvre l’informatique et l’aspect ludique de sa logique. Elle continue donc dans cette voie : licence, master, thèse, à l’université de Toulouse. Après sa thèse, elle part deux ans en Allemagne avant d’obtenir son poste à Grenoble. En gardant le cap sur ce qui lui plait, et sans idée de là où cela la mènera, elle arrive au bout du parcours universitaire et à un métier passionnant à deux facettes : l’enseignement et la recherche.
À l’aide de modèles mathématiques, Claire Maiza vérifie que l’exécution des programmes dans les systèmes critiques, c’est-à-dire ceux où une erreur pourrait entraîner un danger pour l’homme (transport, énergie, médical, etc.), se déroule correctement. En particulier, elle cherche à garantir que les programmes sont exécutés « dans les temps », par exemple pour la sortie d’un train d’atterrissage. Dans son quotidien, ce qui lui plaît tout particulièrement c’est de continuer à nourrir sa curiosité scientifique au travers de ses recherches, des conférences et aussi de l’enseignement. Elle apprécie également de travailler en groupe, que ce soit avec ses collègues de Grenoble ou d’autres universités françaises mais aussi de plusieurs universités à l’international (Belgique, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Suède, etc.).
« Au travers de ma participation à “La Science taille XX elles”, j’espère avoir l’occasion d’expliquer ce qu’est mon métier à toutes celles et ceux qui grandissent dans un environnement éloigné du système universitaire. Je suis ravie, aussi, de montrer que mon métier est totalement compatible avec une vie de famille et que le fait d’être une femme n’a jamais été une barrière pour poursuivre mon chemin universitaire et mon parcours professionnel. Ce que j’ai appris de mon expérience : il faut apprendre à prendre le temps !»